Arno Stern est le "découvreur" de la "Formulation", une science qu'il a approfondie à travers près de 70 années de pratique et d'observation de la trace de peindre.

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Après guerre, en 1946, il a 22 ans. Il revient d'un camp de travail en Suisse, et on lui demande de faire peindre des orphelins de guerre dans un orphelinat de Fontenay-aux-Roses, ce qu'il accepte, avec les maigres moyens de cette période d'après-guerre. Il constate alors que les créations des enfants sont d'autant plus riches et personnelles quand elles sont effectuées librement, sans proposition de thème. Au fil du temps, il ouvre son premier atelier  à Paris et ses observations se confirment : il constate que certaines traces surviennent spontanément chez de nombreux enfants s'ils ne sont pas "dirigés" dans leur trace, traces qui, tout en se ressemblant, sont mises en scènes de manières différentes.

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SON INTUITION LE PORTE. IL va alors passer une grande partie de sa vie à voyager dans de nombreux pays, à la rencontre de peuples et nomades éloignés de toute culture occidentale, non scolarisés et qui ne pratiquent pas l'enseignement des "arts plastiques"

 

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Accompagné de guides, il parcourt la Mauritanie, l'Afghanistan, Les Andes, le Pérou, le Mexique, le Niger,  l’Éthiopie, le Guatemala ou la Nouvelle Guinée.... il marche à travers bush, déserts, forêts vierges et montagnes, une table-palette amovible sur le dos, et donne du papier et des couleurs aux peuples qu'il rencontre.

 

Sa découverte est stupéfiante : il constate que les traces sont les mêmes partout, à condition qu'elles n'aient pas été influencées par une quelconque pratique "académique" ou par un apprentissage extérieur.

 

Avec l'aide de chercheurs en neurosciences, il construit alors au fil du temps la science de la "sémiologie de l'expression", et invente le terme "Formulation" pour décrire les caractéristiques "typées" d'une trace de peindre qui ne peut survenir que dans un espace protégé, qu'il appelle aujourd'hui le "Closlieu".

 

Le Closlieu, avec ses caractéristiques spécifiques, devient ainsi un espace unique permettant l'émergence de la trace spontanée, une manifestation sans précédent dans l'histoire de l’humanité, et que nous possédons tous à l'état latent.

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Il crée l'Institut de Sémiologie de l'Expression" à Paris, où cette étude  se poursuivra selon plusieurs axes de recherche et s'étendra en faisant appel à la  collaboration  de  biologistes, anthropologues, généticiens,  psychologues,  neuro-physiologistes,  préhistoriens... 

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